Et c'est ainsi que je partis ...

Nanda Parbat

Le soleil se couchait sur Nanda Parbat. La chaleur de cet endroit se faisait sentir énormément. J’ignorais la température, mais nous avions beau être dans les montagnes il y régnait une chaleur à l’intérieur qui était étouffante au plus au point. Je me sentais bien malgré tout, elle ne m’Arrêtait jamais dans mes activités idem pour le froid mordant. J’avais entraîné pour survivre dans des conditions extrêmes. Pour cela, je devais remercier mon père. Il m’avait enseigné de nombreuses choses et j’avais eu les meilleurs précepteurs étant plus jeune.  La dernière fois que j’avais vu des précepteurs c’était pour mon fils Damian. Il était avec son père depuis 2 ans maintenant et je le savais plus heureux ainsi bien que son tempérament de feu devait être problématique.

Je me levais et allais à mon balcon. Je regardais l’horizon avec le soleil qui caressait les montagnes d’une teinte orangé brûlée. Le calme et la paix que je ressentais à ce moment me rendaient heureuse dans le mesure du possible. Je n’étais plus heureuse depuis longtemps … depuis que nous avions « divorcé ». Je gardais pour lui un amour profond et intense que je tentais tant de bien que de mal de caché. J’étais adroite à ce jeu, mais si je le revoyais… je ne donnais pas cher à ma peau je commettrais des erreurs. Je regardais mes ongles longs et parfaitement limés avant de finalement retourner à l’intérieur. Je passais devant le miroir et me regardais dedans. Mes cheveux étaient toujours aussi fournis et pas une lueur de cheveux blancs. J’avais de la chance ou bien étais-ce le Lazare qui me rendait ainsi pour les fois que j’en avais eu besoin. Je passais une main dans mon cou en regardant mon corps qui était habillé d’une simple robe d’intérieur légère aux motifs marocains. Est-ce que je ressemblais à ma mère ?  Je ne l’avais jamais connue, mais connaissant mon père elle devait être d’une beauté bien intense et moyen orientale. Ma couleur de peau bronzé trahissait mes origines.

Mais je divaguais trop dans mes pensées. J’allais donc ouvrir mon portable pour faire des transactions financière pour la Ligue. J’occupais ce poste depuis tellement longtemps que je le faisais de façon machinale. J’entendais cogner. Surprise un visiteur. Je me levais doucement en balançant les hanches naturellement. J’ouvrais la porte pour découvrir un des nombreux larbins de mon père.

- Il désire vous voir madame. Dans ses appartements

Il partit en me laissant ainsi. J’avais l’habitude de ce genre de demande de la part de la Tête de Démon. Le Lazare l’avait ressuscité quelques semaines plus tôt et il c’était fait bien discret. Je n’avais pas insisté pour aller le rencontrer, j’avais horreur de le revoir après une sortie de ce puits maudit. Je prenais mon sabre et partait vers les appartements privés de Ra’s Al Ghul  en étant aux aguets. Nous avions beau vivre dans cet endroit caché, une attaque était toujours possible. Un des assassins m’ouvrit la porte des appartements en baissant la tête. Bien éduqué celui-là. J’eus un petit sourire en coin et entrait dans la pièce pour découvrir mon père qui regardait l’horizon sur son balcon comme je l’avais fait plus tôt à ma fenêtre. Il avait les mains dans son dos.

- Talia … J’ai un travail pour toi, une tâche que je ne peux confier à personne d’autre

J’étais surprise, il ne m’avait pas envoyé personnellement faire un boulot depuis un bon moment, voir une année entière. Je restais dans l’ombre à diriger la Ligue en son absence et à régler les problèmes. J’avançais vers lui pour me placer à sa droite. Je regardais fixement le soleil se coucher. Que pouvait-il bien me demander exactement?

- Je vous écoute père, que voulez-vous me confier ?

Il tournait la tête dans ma direction pour me faire un de ses sourires démoniaques. J’échangeais un regard avec lui avant de continuer de regarder les montagnes.

- Tu sais se qui s’est produit dernièrement à Gotham et Métropolis ?

Mon sang se glaça, j’avais soigneusement éviter de me mettre au courant des déboires de Gotham pour ne pas penser à lui. Je devais ravaler ma salive et ne rien démontrer devant mon père. Je voulais le rendre fier de moi, se qu’il n’avait jamais vraiment été. Il me voyait comme sa fille simplement et une bonne combattante. Il se cherchait toujours un héritier pour la tête de Ligue et fondait énormément d’espoir en Damian.

- Plus ou moins père … j’ai été bien occupé avec votre départ et votre repos

Il rigola un peu avant de rentrer à l’intérieur et se servir un verre d’alcool fort. Je le suivais après quelques secondes restant à une certaine distance de lui. Un élan de folie pouvait le prendre à tout moment, il était encore probablement instable.

- Superman à fait la peau au clown de Batman et a instaurer un régime totalitaire… tu te doutes que Bruce n’est pas en accord avec celui-ci car il contrevient à certaines de ses valeurs… Je veux que tu trouves des informations sur ce régime, comment ils fonctionnent et les intentions profondes de Superman. Nous déciderons ensuite si la Ligue prendra partie ou non

Je poussais un profond soupir. Il me demandait d’espionner et d’infiltrer. J’avais horreur de ce genre de boulot.

- Bien père

Je me dirigeais alors vers la porte. Ma main était sur la poignée quand il m’arrêta en parlant.

- Profites s’en pour ramener Damian à la raison … sa place est avec nous pas avec son père

Je serrais fortement la poignée et les dents. Hors de question de mêler mon fils à ses histoires il était bien trop jeune. Je réussissais à dire entre les dents les mots suivants :

- Je verrai se que je peux faire père

Je quittais ensuite la pièce complètement enragée. Je devais  quitter mon sanctuaire pour retourner aux États-Unis et me mêler à un conflit qui ne me regardait aucune. Je préparais mes choses et direction Gotham City pour commencer …